mardi 24 mars 2009

Devil's shop



Ma vie était beaucoup moins compliquée quand j'habitais sur le continent et qu'il y avait la mer et 3 heures de trains entre moi et le dieu Top Shop. Depuis que cette distance s'est réduite à 15 minutes de métro, je souffre le martyre. Oui, je sais, acheter des fringues c'est débile, c'est pas ça qui va me faire pousser des neurones (je soupçonne même que ça les fait fuir) mais j'en peux riiiiien. Si vous m'observez dans mon environnement naturel, je suis une personne posée, réfléchie. Je lis les inrocks, technikart, je vais au musée et je lis des livres (SI!)en anglais (SI!), je regarde Envoyé Spécial et Arte parfois et je ne fais pas trop de fautes d'orthographe.

Mais une fois que je me retrouve devant des fringues...je perds tout contrôle. Je deviens primaire et obsessionelle. Du genre? Ben du genre à baver devant une paire d'escarpins, à me battre pour une robe soldée ou encore à passer des heures dans un SEUL magasin, horrifiée à l'idée d'avoir oublié un rayon et de peut-être, qui sait, passer à côter du must have de la saison prochaine.

Et TOP SHOP, en matière de caverne à fripes, c'est l'antre du diable. 3 étages de vêtements empilés, sans cesse renouvelés. Quand je vais là-bas je me prépare. Tenue de combat: pas de fringues casse pouèt à enlever, pas de truc avec des boutons. La meilleure combinaison que j'ai trouvée après des années de mise au point c'est t-shirt + fuseau, imparable. Je prévois aussi une bouteille d'eau pour pas me déshydrater pendant les aller-retour incessants rayons-cabine d'essayage. Et j'ai toujours ma montre avec moi parce que ça m'est arrivé d'y rester 4 heures durant et même qu'une fois dehors j'avais oublié qui m'avait mis au monde.

Le problème de Top shop c'est que je repartirais bien avec les 3/4 de ce qu'ils vendent. Mais mon banquier, lui, il dit non. Parce que Top Shop d'abord il connaît pas (pfff ringard) et que le mot crédit ça lui file des boutons. Et puis de toutes façons mon placard ne survivrait pas au surpoids et M.mamours me ferait une crise de nerfs parce que j'ai hypothéqué la voiture (oui je sais c'est pas possible je suis pas blondeeuh! C'est une image ok?)et qu'on est partis pour manger des spaghettis pendant 3 ans.

Bref tout ça pour dire que j'ai besoin d'un chemisier, que je vais donc devoir aller y faire un tour ce week-end et que j'ai peur. Je pense que je vais enterrer ma carte de crédit dans le jardin...les yeux bandés.

samedi 14 mars 2009

Beggin'















*
La dernière pub télé d'Adidas, qui a dû coûter au moins un pont et trois autoroutes vu la notoriété de ses figurants (Beckham, Missy Elliot, Estelle, Run DMC, Katy Perry...), est une pure merveille et la bande son aussi. Beggin' de Frankie Valli &The Four Season remis au goût du jour par Pilooski, un franco-polonais. Je ne m'en détache plus.

*Heu...non ce ne sont pas des Adidas

mercredi 11 mars 2009

It's no Biggie!














Hier matin, du haut de mon bus à deux étages, alors que j'étais pas encore bien réveillée, j'ai aperçu la Delorean! Si, si, la vraie, celle du Docteur Emmett Brown. Avec les tubes qui sortent de partout. On aurait dit qu'elle venait d'atterrir sur la route, en plein Brixton. J'étais pas la seule à m'extasier, tout le bus l'a suivie des yeux, la bouche ouverte.

Pendant 5 secondes on avait tous de nouveau 10 ans et Marty était notre meilleur ami. Et puis il y a eu des regards complices et des sourires émus. Vous savez ce moment si particulier qui ne dure jamais très longtemps pendant lequel vous avez envie de prendre votre voisin dans vos bras. Ce moment où tout peut déraper en comédie musicale. Le gros moustachu du fond se lève et se met à faire des trémolos, un couple de quarantenaires se met à jouer de la trompette, les deux petites pétasses de la rangée de droite sautillent de sièges en sièges, 5 petites frappes font du beat box et la jeune femme devant eux hisse son bébé sur ses épaules, bébé qui se met à frapper dans ses mains.

Sauf que rien de tout ça n'arrive parce que 5 secondes c'est trop court. Et que, à y regarder de plus près, on voit mal comment tout ce petit monde pourrait se mettre à chanter et danser ensemble. Le gros moustachu gueule dans son portable depuis 10 bonnes minutes pensant sûrement qu'il est vital pour le reste du bus de savoir que sa mère s'est fait opérer de la hanche et qu'il aura du poulet rôti dans son assiette ce soir. Vu qu'il gueule, les petites frappes montent le volume de leur lecteur mp3. Dezzee Rascal qui crachote dans les baffles ça réveille le bébé, qui hurle dans les oreilles du couple de quarantenaires, le mari pousse de longs soupirs et jette des regards assassins à sa femme l'air de dire "ah bravo, quelle riche idée de prendre le bus".
Et moi au milieu de tout ça j'aimerais être l'heureuse détentrice d'un bazooka pour réduire en poussière ces deux pétasses qui poussent des cris aigus et jouent à celle qui aura le rire le plus hystérique.

Eh oui c'est ça la réalité. Mais pendant 5 secondes la voiture de Marty Mc Fly nous a emmené ailleurs. Et moi ça m'a fait ma journée!

lundi 2 mars 2009

The King of Kong

J'ai récemment grâce à un ami très inspiré découvert The King of Kong: A Fistful of Quarters, docu hilarant et consternant à la fois, sur l'univers impitoyable des geek. Tourné comme un bon épisode de Dallas, il nous introduit dans le monde des jeux vidéos.


Un monde qui a ses propres règles et son propre JR: Billy Mitchell. Arrogant, suffisant, il règne en maître sur la communauté des game players depuis 1982. Détenteur du meilleur score sur Donkey Kong, jeu réputé pour sa difficulté (un joueur moyen ne dépassera jamais le niveau 3), il n'a jamais été vraiment inquiété jusqu'ici.

Jusqu'à ce que Steve Wiebe, un autre doué de la manette, vienne le talonner. Steve Wiebe est tout le contraire de Billy Mitchell. Gentil père de famille, prof de sciences dans un Lycée, il s'exerce dans son garage pour ne pas déranger sa femme. Mais si il veut devenir le King of Kong, Wiebe ne va pas seulement devoir affronter l'irritable Mitchell et sa coupe mullet, mais aussi tout son entourage. C'est à dire : Twin Galaxie, l'institution américaine qui comptabilise les scores, les valide ou les invalides, une véritable maffia dans laquelle le copinage a ses entrées.

A voir absolument!