mercredi 18 février 2009

Apple or not Apple

Ce matin, alors que je me versais un bol de Cheerios, j'ai reçu un coup de fil hystérique d'une copine. Au vu des sons qui émanaient du baffle de mon portable, son état avoisinait l'apoplexie. J'ai cru d'abord à un accident, un mort, quelque chose qui justifierais sa soudaine démence. Mais non, le coupable était un Mac.

"Mon boss m'oblige à passer au Mac, mais comment je vais faireuuuuuuuh". Son patron lui ordonnait de troquer son vieux PC bolchevique pour un Mac??? Ah mais quel enfer! Quel vilain bonhomme celui-là alors.

Je ne comprend pas pourquoi les gens qui ne connaissent pas Mac en ont peur. C'est comme si depuis tout petit on leur racontait une vilaine histoire dans laquelle le Mac serait un genre de Père fouettard qu'il faudrait absolument éviter si on veut rester tranquille.

Avant c'était encore pire. Mes parents ont eu un des tous premiers Mac, le petit cube avec la fente à disquette devant. Ils sont très vite devenus adeptes et ont acheté les suivants. J'ai grandi avec les Mac et je peux vous dire que j'en ai souffert. A l'école tout le monde me traitait de retardée. C'était comme avoir un jeans Prisunic au lieu d'un jeans Levi's. J'en voulais à mes parents. Alors dès que j'ai pu, j'ai acheté un PC. J'étais enfin comme tout le monde. Et puis j'ai commencé à travailler dans un milieu où avoir un Mac était un plus. Je suis donc repassée de l'autre côté. Pour de bon cette fois!

Les gens qui critiquent Mac sont bien souvent ceux qui ne connaissent pas Mac. Parce qu'une fois qu'on l'a essayé, c'est trop tard. Le retour au bon vieux PC devient impensable. Acheter un Mac ça revient à acheter un billet aller simple. Pourquoi? Voilà la réponse:



Et non, Steve Jobs ne m'a pas graissé la patte pour que j'écrive ce post, c'est juste que je suis atteinte de macitude aiguë. C'est grave docteur?

samedi 14 février 2009

Petites frappes













Les Born Ruffians sont 3, ils sont nés au Canada et à en croire leur nom, ils se prennent pour des petites brutes. Pourtant quand on les voit on ne peut s'empêcher un petit rictus, on s'attendait à des "tough guy" et on se retrouve avec trois gamins chétifs à qui on a du mener la vie dure dans la cour de récré.

Et puis on écoute leur musique. Et là on comprend. Un chant haut perché et bancal. Tellement bancal qu'on a peur de le perdre en chemin. Une folk paisible en apparence mais qui, si on prend le temps de l'écouter, nous délivre une mélodie emplie d'une rage sourde. Un rythme implacable qui nous prend par la main et nous abandonne au milieu des champs.
Un morceau des Born Ruffians, c'est comme un orage: ça gronde, ça implore, ça pique aux yeux, ça empli l'air d'émotions.

Une chose me vient à l'esprit à l'écoute de cet album: les apparences sont définitivement trompeuses et oui, on peut être une brute sans en avoir l'air.

Little Garçon extrait de l'album Red, Yellow & Blue





lundi 9 février 2009

Secousses, vibrations et autres roulements

Il faut que je vous avoue quelque chose, je suis boîtophobe. Ou clubophobe si vous préférez. Je déteste sortir en boîte. Attention ne me méprenez pas, j'adore danser, mais pas en boîte. Pour moi ces lieux sont un supplice. Deux cas de figure:


1/La grosse boîte qui porte un nom très Science fiction genre "The Cube" ou "The Fabric".
C'est rempli de gens du sol au plafond. L'air est tellement saturé de sueur qu'on pourrait y faire pousser des fougères. La plupart des clubbers ne devraient même pas avoir la permission de minuit et la musique est une infâme ritournelle technoïde.

2/La boîte de ringards qui porte un nom faussement exotique du genre "Funky Paradise"ou "Tropical Fever".
C'est parsemé de deux pelés, trois éclopés. La plupart des clubbers ont un plan pension et un vieux baffle déjà mainte fois ressuscité crache "Mon fils ma bataille" de l'infâme Balavoine.

Ah oui j'oubliais 3/ la boîte où l'on ne rentre pas, parce qu'on est personne. Mais vu qu'on y rentre pas...

Oui en temps normal je déteste les "dancing". Mais un lieu que j'ai découvert ce samedi à Londres m'a vraiment fait changer d'avis. Le Bloomsbury Bowling Lanes, se situe à Russel Square (centre de Londres) et c'est un endroit épatant. Deux fois par mois s'y déroulent les soirée Shake, Rattle & Bowl. Musique 50's -70's, gens sympas, prix des boissons plus que démocratique ( 3£ le demi de bière ou le shot alcoolisé). Et puis on ne fait pas qu'y danser, on peut aussi jouer au bowling, faire du karaoke à la japonaise (dans des petites pièces isolées) ou regarder des films.

6 shots de tequila plus tard, Paint in Black et Touche Me* plein les oreilles, je suis ressorti de là sur les genoux mais totalement séduite.

Soirées Shake, Rattle & Bowl
Twice a month on:
Bloomsbury Bowling Lanes,
Bedford Way, London WC1H 9EU

* des Doors hein, pas de Samantha Fox!

vendredi 6 février 2009

Mustache issue



















Je m'insurge aujourd'hui contre un accessoire pileux interdit depuis 1988 et la fin de la série Magnum, j'ai nommé la moustache. Parce que figurez-vous que pas plus tard qu'hier mon Monsieur qui arborait juqu'ici une barbe de trois jours, est sorti triomphant de la salle de bains avec une des ces affreuses choses sous le nez.

Le problème c'est que c'est SON dessous de nez, je ne peux donc rien y faire. Je n'ai pas droit au chapitre. Oh j'ai bien essayé de lui rappeler que la moustache a été portée par des êtres puissamment ringards comme Jean-claude Duss, Francis Cabrel ou Burt Reynolds. J'ai eu beau lui avancer comme argurment qu'une moustache ça faisait au pire dictateur au mieux acteur porno des 70's. Rien n'y a fait. Il se plaît avec.

Pire, il me dit que Earl de My name is Earl c'est un gars cool et qu'il a une moustache. Sauf que Earl vit dans un bled du sud des Etat-Unis et qu'il porte des chemises à carreaux. Le contexte colle déjà mieux.

D'ailleurs ironie du sort, Fonelle expliquait dernièrement que la moustache allait redevenir hype. Que bientôt il y en aurait plein le Marais et même que Ted Lange (photo) se dirait qu'il a bien fait de la garder. Pourtant je vis à Londres, le Mont Sinaï de la mode, si la moustache était tendance j'aurais dû en croiser...et non, rien, pas un seul moustachu sur la Tamise. Serais-je la femme d'un génie avant-gardiste? J'espère sincèrment que non. Pour notre bien à tous.

A propos, saviez-vous qu'il existe un Institut américain pour la défence des moustachus?! Si, si c'est sérieux:

AMI promotes the growth, care, and culture of the mustache, and works to create a climate of acceptance, understanding, flavor saving, and upper lip warmth for all Mustached Americans alike.

mardi 3 février 2009

This is England

Bon alors le mythe de l'anglais élégant à la Roger Moore, qui mange sa jelly à quatre heures et respecte la Reine plus que sa propre mère c'est peut-être un peu exagéré. Mais franchement les anglais ils sont pas comme nous, ils ne sont pas continentaux. Ils en sont d'ailleurs fiers de leur différence.


-Je crois que la pire chose pour un continental quand il s'expatrie en Albion c'est la bouffe. Les anglais mangent mal, oui c'est vrai. Le pire je pense c'est la viande. La plupart du temps elle est fadasse et grasse et pleine d'eau. Faites l'expérience, faites cuire un morceau de boeuf et regardez ce qu'il reste dans la poile à la fin. Une flaque d'eau! Bon évidemment si on est prêt à vendre son rein on peut avoir en échange un bon morceau de steak mais des reins on en a que deux. Leurs fruits et légumes n'ont pas de goût et leur rayon fromage entièrement dédié au dieu Cheddar. C'est bien simple si vous voulez manger quelque chose de savoureux en Angleterre il faut manger du bacon, des beans et du fish & chips. Oui je sais c'est pas très diététique mais ça au moins ils savent le préparer.

Ah et ne commandez jamais un plat italien dans un resto british ou un pub...j'ai demandé des cannelloni, ils me les ont servi avec de frites. Essayez de leur expliquer que ça ne se fait pas...c'est peine perdue. Les pizza avec des frites ça marche aussi d'ailleurs.

-Les anglais sont des gens polis. Et ça fait du bien! Alors que chez nous le mot" file" a depuis longtemps été remplacé par "cohue générale" chez les anglais faire la queue c'est un réflexe de tous les jours. On se met dans la file, sans broncher et on n'essaye pas de dépasser les autres. Bonheur. Plus de stress, plus d'énervement. Les gens s'excusent quand ils vous bousculent, même quand ils vous frôlent, ils sont toujours disposés à vous aider, et ils sont calme mais caaalmes! Le sang-froid c'est définitivement un truc de british. Le nombre de fois où le métro est resté bloqués entre deux rames et que personne n'a bronché. C'est vrai au fond à quoi ça sert? Eh ben le continental, lui, il aurait gueulé même si ça sert à rien. Juste pour le sport et parce que bon il faut pas le prendre pour un con non plus.

-Les anglais ont l'alcool facile. Je pense que je n'ai jamais vu des gens descendre aussi vite un demi litre de bière. Filles et garçons confondus. C'est le sport national. Si tu bois pas, t'es pas anglais. Si tu bois pas, t'es pas leur pote. D'ailleurs ils ont une bonne tactique pour t'obliger à boire, ils instaurent des tournées. Comme ça tu es obligé de descendre ce que les autres te payent. Et si on est 9...ben faudra trinquer 9 fois.
Leur truc en plus c'est de servir les verres à ras bord. Tellement à ras bord que tu t'en met partout et que tu es obligé de laper comme un chat. Me demandez pas pourquoi c'est comme ça. Si c'est pas à ras bord, ils réclament. Le problème c'est quand ils font ça avec le vin. Ca m'a valu un petit malentendu avec ma colloc. Je lui ai servi un verre de vin pas à ras-bord du tout, plutôt aux deux tiers. Elle m'a regardé avec des yeux ronds genre mais t'es radin toi! J'ai essayé de lui expliquer que ça se faisait pas chez nous...peine perdue, bah on a fini par en rire.

Et aussi les anglais aiment le thé au lait et pas le café (le café c'est pour les continentaux) et ils ont un corps bionique qui leur permet de se balader à moitié à poil même avec -4 dehors et ils aiment faire les choses dans les règles et bref OUI ils sont différents et c'est pour ça aussi que c'est si passionnant d'être un expat ici et qu'on les aime au fond ces rosbifs.